jeudi 27 août 2015

De retour vers le passé


Une fois quelque chose est arrivée, qui a laissé notre responsable très fâché contre Julio. Je ne me souviens plus quel était le problème, mais je me rappelle de la situation, où j’ai été mêlée.
Nous vivions dans la même maison avec mes parents et la personne responsable du pays à l’époque. J’ai remarqué qu’à certains moments, le responsable ne nous adressait pas la parole. Il restait muet. Il était très contrarié.
Cela me dérangeait beaucoup, parce que je ne savais pas ce qui se passait ou quelle erreur avais-je commise, pour qu’il nous ignore ainsi.
Bon, mais qui étais-je?
Juste l’épouse d’un pasteur, une servante de Dieu. Et sachant que nous sommes des serviteurs, nous n’avons pas le droit de remettre en question quoi que ce soit, mais d’obéir.
Julio m’avait orienté de ne rien dire à personne, mais cela me dérangeait. Vivre sous le même toit et ne pas parler. J’étais à l’agonie, mon âme était troublée. Je ne savais plus quoi faire.
Et chaque matin quand nous nous réveillons, ma mère avec ce beau sourire me disait: «Bonjour, ma fille!». Elle me donnait des bisous et m’enlaçait.
À ce moment-là, j’ai eu une douleur dans l’âme et j’ai pensé: «Oh, je suis si aimée, j’aimerais pouvoir compter sur ma mère dans cette agonie, mais je ne peux pas.»
Mes yeux se sont remplis de larmes et lorsque ma mère m’a regardé, elle a immédiatement vu que quelque chose n’allait pas et a demandé: «Qu’est-il arrivé, ma fille?» Je lui ai dit, «Oh, maman, s’il te plaît, ne me pose pas cette question, parce que je ne peux pas te répondre». Et elle a dit: «Parle, ma fille.» Je lui ai dit: «Julio ne veut pas que je parle.» Arrive alors mon père et il me dit: «Que se passe-t-il? Allez, dis-moi ce qui se passe. Je te le demande, vas-y!»
Puis j’ai versé des larmes et j’ai dit la situation que nous vivions avec notre responsable. Il a écouté et m’a orienté.

Dimanche soir, Julio reçoit un appel pour venir au siège, car l’évêque voulait nous parler.
Julio m’a regardé et a demandé: «Tu as dit quelque chose?». J’ai répondu: «J’ai parlé, on m’a demandé et j’ai parlé».
En fait, j’étais soulagée. Tout ce qui était le plus sacré dans ma vie, n’était pas d’affronter le problème devant tout le monde, mais de défendre mon âme, qui était affligée. Si je ne parlais pas, il y aurait ce problème en moi et je n’allais rien résoudre.
Mon coeur sautait encore par peur de ce qui pouvait arriver, mais j’y suis allée. Julio, embêté d’un côté et moi, inquiète de l’autre.
Nous sommes arrivés au siège, nous nous sommes assis et nous avons exposé tout le problème à l’évêque responsable et à mes parents.
Nous avons parlé et là, tout a été résolu. Ce problème a pris fin.
J’ai compris, depuis lors, que je dois résoudre les problèmes. Et ne rien garder, qui me laisse confuse, parce que la confusion engendre le doute, la peur et l’insécurité.
J’ai compris que je dois exposer les problèmes que je ne peux pas résoudre, par moi-même et essayer de les résoudre. Que cela soit en apprenant et en me concertant, en parlant et étant disciplinée pour mon acte.
Une chose est sûre: je ne peux rester avec le cœur lourd, pour rien, parce que cela ne peut pas me sauver. Au contraire, cela m’incite à avoir de mauvais yeux, de mauvaises pensées et cela nourrit encore une pensée du diable dans ma tête.
Ce que j’ai de plus sacré c’est mon Salut. Peu importe ma position (épouse de pasteur ou d’évêque). Je dois conserver mon Salut à tout prix, parce que c’est elle qui me fait avoir la paix, la conscience tranquille et même la force pour aller à la bataille.
Mais lorsqu’elle est lourde, je suis fragile. J’ai des doutes, la peur, les insécurités et le diable fait la fête, en me piétinant et en m’humiliant.

Il vaut mieux être humble et y faire face, que de s’enfuir ou de cacher avec orgueil et vivre encore un tourment en soi-même.

Avec la collaboration de Viviane Freitas

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