mardi 1 septembre 2015

Une femme quelconque


JoquebedeFR
Le nom de la femme d’Amram était Jokébed, fille de Lévi, laquelle naquit à Lévi, en Egypte; elle enfanta à Amram: Aaron, Moïse, et Marie, leur sœur. (Nombres 26:59)
Normalement, lorsqu’on veut parler de n’importe quelle femme de la Bible, les noms qui apparaissent sont ceux de Sarah, Rebecca, Rachel, Esther, Ruth, Deborah… On parle peu de Jokébed, d’ailleurs, presque pas. Ceci parce que son histoire est inclue dans une histoire plus grande et les gens finissent par s’attacher plus au protagoniste Moïse, qu’aux personnes qui ont fait partie de sa vie.
Tout comme aujourd’hui, beaucoup ne voient que ceux qui apparaissent, ils n’arrivent pas à voir les autres personnes, qui ont contribué à l’histoire de cet homme ou de cette femme de Dieu.
Je m’identifie plus avec Jokébed qu’avec Moïse, parce qu’elle fut mère, comme moi et juste pour cela, elle a traversé divers déserts…
– Elle a vécu pendant l’esclavage de l’Égypte et a dû voir ses enfants Aaron et Myriam traverser toute l’humiliation de vivre une vie, qui ne leur appartenait pas. Si nous nous angoissons lorsque nous voyons nos enfants prendre de mauvaises décisions dans la vie, imaginez ce qu’elle a vécu pour voir ses enfants ne pouvoir même pas prendre des décisions?
– Lorsque Moïse est né, elle a vécu l’angoisse de savoir que, à tout moment, ils pourraient tuer son nouveau-né sur ordre du pharaon. Alors, elle l’a caché, dans la mesure du possible. Au lieu de profiter des moments de bonheur avec son nouveau-né, Jokébed a souffert en le cachant de tout et de tous.
– Le jour vint où elle a dû choisir de voir son fils mourir ou le lancer entre les Mains de Dieu – littéralement. Elle l’a mis sur le Nil et a confié. J’ai vécu quelque chose de similaire et je peux dire qu’il n’y a pas plus grande douleur pour une mère que de voir son fils partir, ne sachant où il va, comment il va survivre, sans aucune garantie… Seul le Saint-Esprit, pour nous soutenir dans ces heures.
– Elle a eu un soulagement momentané en récupérant son fils pour l’allaiter, mais elle savait que ce moment serait court et que, bientôt, elle devait le redonner à la princesse de l’Egypte. Je peux imaginer Jokébed en se disant: «Ne t’accroche pas à cet enfant…», avec des larmes dans les yeux, des étreintes, des baisers et en sentant l’odeur de l’enfant, tout le temps, pour compenser le peu de temps qu’elle l’aurait dans ses bras.
– Jokébed a vu son fils être élevé de loin par une autre femme, au milieu de ceux qui détestaient son peuple. Elle a dû voir son fils bien-aimé adorer de faux dieux et vivre comme si elle n’existait pas, jusqu’à sa vie adulte. Oui, mes amies, Moïse n’est sorti du palais qu’à l’âge de 40 ans. Imaginez, une éternité pour une mère!
– Et comme si cela ne suffisait pas, Jokébed a appris que son fils a dû fuir l’Egypte sans avoir de ses nouvelles, au cours des quarante prochaines années (et d’ailleurs, dans ce cas, elle a dû même mourir sans le voir de retour en Égypte, parce que la Bible ne la mentionne plus). Tous les matins, certainement, elle a dû se souvenir de son fils et se demander: «Est-il encore en vie?».
Mes amies, lorsque nous lisons l’histoire de Moïse, nous n’imaginons pas combien cela a coûté à sa mère, toute sa trajectoire de vie. Elle faisait partie de l’histoire d’un homme, que Dieu a choisi pour sauver Son peuple. Ce n’était pas une histoire quelconque, il ne serait plus un homme, voilà pourquoi la taille du sacrifice.
Oui, les sacrifices ont des tailles.
Plus le plan de Dieu est grand pour votre vie, plus grand sera le sacrifice qu’Il exigera de vous. Plus grande sera la lutte, plus grande sera la conquête. Et le plus grand de tous les sacrifices, est d’avoir confiance que Dieu est au contrôle, même lorsque tout semble être hors de contrôle.
Jokébed n’était pas une femme quelconque et je ne veux pas l’être, non plus.
Avec la participation de Cristiane Cardoso

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