Je vous haïssais

Vous savez, décrire la personne que vous avez tellement jugée et détestée, c’est difficile, j’en ai même honte, mais on y va…

Cristiane, j’avais de la haine envers votre voix, votre simplicité, votre douceur, votre manière d’être.

J’avais de la haine lorsque vous publiez un article au sujet de l’aide, du savoir changer, de faire face aux situations de violence, d’abus offensifs – je vous détestais tout simplement. J’ai même essayé de vous aimer, mais je n’y arrivais pas!

À un moment donné, je vous ai traité d’hypocrite ici sur votre blog et, au lieu de me rendre la pareille, vous vous êtes faites mon amie et, contrairement à moi, vous êtes devenue si douce… Je vous ai offensée en paroles, je vous ai même insultée, vous savez et vous avez écrit discrètement à côté des lignes qui vous offensaient, le texte suivant:

 «Ma chérie, je sais combien vous avez besoin d’aide, je suis ici et je vais prier pour vous.»

C’est là que je me suis réellement révoltée et j’ai dit «non-non, cela ne vaut pas la peine de prier, vous allez perdre votre temps». Et, je vais immédiatement supprimer ces e-mails de mes réseaux sociaux. Le pire c’est que je pensais être bien. Je ne me pliais pas face aux conseils, à l’aide de qui que ce soit, mon orgueil ne me le permettait pas.

Un jour, l’épouse d’un pasteur m’a demandé d’assister à une réunion de femmes et vous étiez là, je me suis dit: «Il fallait que ce soit elle!». Mais, cette fois-ci, j’ai été attentive à vos paroles et je pleurais tout le temps.

J’avoue qu’aujourd’hui, si je le pouvais, je vous enlacerai! Je ne vous connais même pas personnellement, mais je vous détestais, jour après jour. Ce fut par le biais de cette parole, que vous m’avez donné que je regrette d’avoir été si grossière… J’ai été tout autant sans valeur que la façon dont je vous ai injurié…

Je ne suis même pas digne d’être ici et de recevoir votre attention. J’ai honte de vous parler de tout ce que j’ai pensé et de comment je vous ai jugée.

 «Je vais prier pour vous, parce que c’est de la prière, dont vous avez besoin.»

Je me suis arrêtée, j’ai lu et j’ai pleuré.

Je me suis dit à moi-même: Comment peut-elle être tellement compatissante envers moi, mon Dieu?

Quel genre de personne suis-je?

Quel être humain tellement sans valeur, suis-je?

Que puis-je faire pour être meilleure?

Je peux, maintenant, révéler qui j’étais:

J’étais une jeune fille, qui fut abusée à l’âge de 12 ans et qui a grandi révoltée contre tout et contre tous. Je suis restée viciée dans l’alcool, je buvais tous les jours et toutes les nuits, noyant mes larmes dans le verre d’un bar.

Je l’ai été, je ne le suis plus. Je suis en train de participer au G-Auto-Soutien et aux cours du Bien-Être Intérieur du Projet Rahab.

Merci!

Francys Medeiros

 Collaboration: Cristiane Cardoso

Évêque Edir Macedo