vendredi 6 janvier 2017

Commerce d’âmes

Les nombres du Ministère de la Santé, divulgués par l’État cette semaine montrent que meurent, PAR JOUR, environ QUATRE femmes qui cherchent de l’aide dans les hôpitaux en raison de complications dues à l’avortement. Jusqu’à ce que cette donnée soit divulguée, les chiffres officiels montraient qu’une femme mourait tous les deux jours. C’est un grave problème qui ne se décide pas avec l’interdiction de la pratique. La loi, telle qu’elle est, n’aide en rien ni la mère, ni l’enfant.
Beaucoup de Chrétiens, néanmoins, pensent que nous sommes en train de parler du décès d’assassins et, donc, pensent que ce serait un genre de «punition Divine». Cette idée a une racine dans la tradition religieuse catholique. Néanmoins, si vous voulez savoir l’avis de Dieu à ce sujet, ne demandez à aucune religion, voyez ce que Lui-même dit dans la Bible:
Si des hommes se querellent, et qu’ils heurtent une femme enceinte, et la fassent accoucher, sans autre accident, ils seront punis d’une amende imposée par le mari de la femme, et qu’ils paieront devant les juges. Mais s’il y a un accidenttu donneras vie pour vie.Exode 21:22-23
Si Dieu voyait comme les religieux d’aujourd’hui, tant la mort de la femme que l’avortement seraient alors le même crime: un meurtre. Néanmoins, ce n’est pas ainsi qu’Il voit. Si la blessure provoquait la mort de la femme, la peine serait la mort. Mais si elle provoquait seulement l’avortement, la peine serait une amende. Cela parce que l’embryon serait considéré comme une partie du corps de la mère et seulement vue comme une vie indépendante après la naissance.
Que vous soyez d’accord ou non, c’est l’entendement biblique. L’avortement est un dommage, oui, mais ce n’est pas comparable au décès de la mère. Le reste, est tradition religieuse et avis personnel. Et le fait est que cette tradition a coûté quatre âmes par jour, tous les jours.   
Les plus grandes victimes, comme toujours, sont les plus pauvres. Celui qui a des conditions fait l’avortement à l’étranger ou dans des cliniques plus structurées, avec de vrais médecins. Celui qui n’en a pas, fait appel à des médicaments abortifs ou à un endroit étrange quelconque. 
Beaucoup, conduits par des bandits qui ne veulent que de l’argent et ne se préoccupent pas de la vie de la femme. Le résultat? Perforations utérines, hémorragies et infections. Presque toujours, ce n’est pas l’avortement qui tue la femme. C’est l’avortement mal fait, clandestin. Selon l’IBGE, la plupart des femmes, qui avortent ont déjà des enfants. C’est-à-dire, outre notre loi arriérée alimentaire, ce commerce d’âmes laisse encore des milliers d’enfants sans mères. Et, que les religieux m’excusent, c’est absurdement cruel et antichrétien d’accuser ces mères de leurs propres décès. Quand le décès est de quelqu’un de notre famille, nous percevons, qu’un par an, est déjà une tragédie. Imaginez une âme étant fauchée tous les deux jours. Ou quatre par jour!
Pour être exposés à ces risques, ces femmes sont désespérées, pensant qu’elles n’ont pas d’autre issue. Elles sont souvent seules, sans qui compter. Si la procédure était légalisée, elles arriveraient à l’hôpital et trouveraient une équipe multidisciplinaire pour les accueillir: un groupe de professionnels de la santé intéressés par le bien-être du patient et non l’argent qu’elle a à leur offrir.
Elles auraient l’appui du psychologue et de l’assistante sociale pour parler et décider si c’est vraiment le meilleur choix. Et elles pourraient, réellement, faire leur choix. En Uruguay, un pays qui a légalisé l’avortement récemment, c’est exactement ainsi que cela fonctionne. Certaines se ravisent, décident de continuer la grossesse et arrivent à obtenir un appui pour leurs enfants. D’autres, décident de maintenir leur décision, en mettant fin à la grossesse et font la procédure en toute sécurité et sans complications, en maintenant la santé, la dignité et sa propre âme.
Nous ne pouvons pas nous voiler la face, en croyant que maintenir l’avortement dans l’illégalité fera que les femmes n’avortent pas. Ni nous exempter de la responsabilité, lorsqu’ils meurent sur la table des «bouchers» et nous le savons par les journaux. Nous sommes responsables, oui, si nous continuons à trouver qu’elles ne méritent pas d’être protégées par la loi. Être en faveur de la légalisation de l’avortement n’est pas, nécessairement, être en faveur de l’avortement. Personne n’a besoin d’être en faveur du cancer et de la cigarette pour être en faveur de ce que l’État offre, par la loi, le traitement du cancer du poumon à des fumeurs et leur épargnent la vie. Avec l’avortement dûment réglementé, offert avec sécurité, principalement aux femmes pauvres et à celles qui manquent d’assistance, là, oui, nous pouvons commencer à discuter s’il est correct ou non, sur base d’avis personnels. L’important — et l’urgent — est que ces femmes arrêtent de mourir.

Collaboration: Vanessa Lampert
Évêque Edir Macedo
Évêque Edir Macedo

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